Affaire des incendies des marchés/Libération des prisonniers
A la première journée de la rencontre entre les acteurs politiques (pouvoir et opposition, notamment la Coalition des 14 partis) le 19 février dernier dans le cadre du dialogue inter-togolais, il a été convenu de la libération des prisonniers politiques pour satisfaire les mesures d’apaisement. Evidemment, depuis mardi, des détenus sont en train de recouvrer leur liberté, y compris les gens arrêtés dans le cadre du dossier des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara. Mercredi, le principal accusé dans cette affaire, celui-là qui avait cité (à tort) les responsables et militants de l’opposition comme étant les instigateurs de ces crimes odieux, Mohamed Loum, pensionnaire de la prison civile de Kara, a été libéré lui aussi.
Du coup, ces libérations reposent le débat autour de ces personnes qui, arrêtées et emprisonnées arbitrairement, n’ont pu survivre aux actes de torture et autres traitements inhumains et dégradants dont elles ont été victimes. Parmi ces personnes, se trouve Etienne Yakanou, responsable de la fédération de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) à Adidogomé.
Etienne Yakanou : assassinat ou mort naturelle?
« Mon mari n’a rien fait. Il ne connaît rien dans cette affaire d’incendie des marchés. Mais ils me l’ont tué. Ils ont refusé de le soigner quand il était malade. Ils ont tué mon mari », criait la femme d’Etienne Yakanou suite au décès de son mari à la Gendarmerie nationale. Arrêté alors même qu’il ne se doutait de rien (puisque ne se reprochant rien), Etienne Yakanou était gardé à la Gend-