La chefferie traditionnelle est devenue une gangrène qui détruit la société togolaise. Politisée jusqu’aux dernières strates, la désignation des chefs de quartiers, de villages ou de cantons fait l’objet de vives contestations un peu partout. Même les maisons royales les plus organisées ne sont non plus épargnées. C’est le cas par exemple du canton de Tsévié reconnu très structuré et bien organisé jusqu’au décès de Togbui Passah Yao Gozo Folly VII le 17 novembre 2014.
Pour le Conseil de Trône, tout allait bien avec l’ancien Préfet Adossi Komi Sena qui a reçu le dossier de Passah Koffi Afeti qu’il a envoyé au ministère de l’Administration Territoriale. Mais à l’arrivée du nouveau Préfet Etsè Kadevi, tout a chamboulé au point que pour la première fois, il a été procédé au vote pour choisir Passah Agbessi Assito.
Depuis le 1er mars où le décret de sa reconnaissance a été pris en conseil des ministres, la tension a monté d’un cran au sein de la famille royale. Selon des sources proches de la famille, «c’est un choix purement politique qui ne respecte aucun critère établi pour la succession au Palais Passah. Il n’y a jamais eu d’enquête de moralité pour celui qui est imposé aujourd’hui. Or, tout a été fait pour son frère aîné. On est finalement dans quel pays ? Je me deman-