Au Togo, les hommes politiques pris individuellement ou collectivement mobilisent plus que les organisations de la société civile. C’est une réalité depuis l’entrée en vigueur de la charte des partis politiques en 1991. Les réactions à cet état de choses sont diverses, mais depuis le déclenchement de la révolte populaire en août 2017, l’on assiste à des analyses tendant à condamner le peuple pour son manque de soutien à la société civile, et sa préférence pour les politiciens toujours prompts aux volte-face et aux trahisons. Les comparaisons avec les sociétés civiles des autres pays sont légion dans les débats sur les réseaux sociaux, surtout que celles du Sénégal (Yen a marre) et celle du Burkina Faso (Balaie Citoyen) ont été les fers de lance des révolutions qui ont conduit à des changements politiques not-