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Je suis de ceux qui refusent systématiquement qu'on tire sur les leaders de la C14, du moins publiquement, puisque même si on peut leur reprocher des erreurs et trop de calculs politiciens (ne sont-ils pas, d'ailleurs, des politiciens?), il faut être aveugle ou totalement sous-informé pour sous-estimer le régime qu'ils combattent et toutes ses capacités de nuisance, de répression et de roublardise.
Mais en ayant échoué d'avoir exigé la libération des détenus politiques, dont ceux de Nubueke Togo, durant les négociations ( une condition qui aurait pourtant dû être non-négociable avant toute discussion), les leaders de la C14 manquent à leur premier devoir: celui de rassurer ceux qui les suivent.
Au lieu de s'atteler sur des points comme la formation d'un gouvernement d'union nationale, il faut qu'on se batte d'abord pour que nos compagnons dans les prisons soient libérés et viennent de nouveau grossir les rangs.
Qu'on ne se cache rien: pour que notre lutte aboutisse, aboutisse réellement comme nous le rêvons, il nous faudra reprendre notre seule arme: la rue. Et une partie de cette rue est dans les prisons, désespérée, se sentant oubliée. Il nous faut les libérer !
David Yao KPELLY
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