« A qui appartiennent ces bagages ? Tu vois bien écrit Fermé puisqu’on n’a pas payé les impôts… Ramasse tes colis, nous voulons ouvrir la boutique », c’est ainsi que nous surprenons une discussion houleuse entre un Ibo (Nigérian) et une dame, la cinquantaine, dans les environs du marché de Hédzranawé la semaine dernière, alors que tout le monde s’activait ce soir-là pour rentrer à la maison.
Elles sont nombreuses à guetter la fermeture des boutiques pour trouver une place où poser leur tête la nuit. Après le phénomène des enfants de la rue qu’aucune solution n’est arrivée à régler, un autre aussi vieux que le premier prend de l’ampleur. Ces femmes qui quittent, pour la plupart, les préfectures environnantes de la capitale pour « se chercher à Lomé ».
Vogan, Tabligbo, Anfoin, etc. tels sont les noms des contrées qui reviennent la plupart du temps quand on pose, à ces femmes, la question sur leurs lieux de provenance. Parfois, c’est avec la complicité des détenteurs de boutiques le long du marché de Hédzranawé que ces femmes dorment à la belle étoile. Puisque ces propriétaires de boutiques ne veulent généralement plus engager un agent de sécurité pour leur magasin.