L’emploi si fréquent du mot dialogue est une ruse. Proposer le dialogue c’est tendre un piège. Celui qui l’a tendu en tire argument pour faire valoir sa qualité de tolérant en disant bien haut : « Je n’ai pas décidé arbitrairement, je ne suis pas un tyran aveugle, nous avons dialogué… »i.
Pour nuancer ces propos de Casamayor, en les appliquant au cas togolais, je dirai que si le dialogue n’est pas un piège habituellement tendu par le régime, il fait néanmoins partie des recettes de sa machine conçue pour conquérir le pouvoir et le reconquérir quand celui-ci semble lui échapper des mains.
Casamayor d’ailleurs est lui-même suffisamment nuancé dans son ouvrage, ne manquant pas d’y mentionner les subtilités sous lesquelles l’intolérance opère : « Au surplus, il faut mettre à l’actif du progrès le fa-