« Si l’homme échoue à concilier la justice et la liberté, alors il échoue à tout ». L’analyse du grand esprit, Albert Camus, sur ses Carnets, a ses échos dans la gouvernance des Gnassingbé où la licence comportementale et les actes de brigandage électoral autant que l’exploitation illicite des ressources naturelles du pays sont une réalité confirmée par le palais de Kégué qui reconnaît que sa minorité accapare, sous le parapluie de l’impunité, les biens et les richesses du pays.
L’accoutumance de la rapine fait l’identité du régime qui se maintient par les mêmes pratiques, les mêmes armes. Ce scandale de l’immoralité et de l’incivisme qui fait l’ancre de l’évolution de la dynastie aux crimes multiples se double des institutions postiches, redondantes et d’une rare inertie qu’on ne peut croire à leur efficacité, à leur rôle.
De plus, elles sont si coûteuses au contribuable dans l’artifice qu’elles entretiennent et ruinent le pays qui, à tous points de vue, ne dispose ni de service public, ni de projets viables de reprise en main d’une décrépitude institutionnelle. Sans un devoir d’exemplarité des gouvernants, l’espoir d’une construction de l’Etat de droit n’est qu’un feu de paille, une véritable chimère.
L’étrange fanfaronnade du pouvoir à travers la Haute Autorité de Préventio-