Il y a des signes qui ne trompent pas. Faure Gnassingbé et son régime ne feront visiblement pas de cadeau à quiconque se dressera contre leur projet de conservation du pouvoir. Du coup, les vieux démons de 2005, notamment les violences exercées par les forces armées et la milice du régime RPT/UNIR sur les populations togolaises cette année-là, faisant plus de 500 morts selon le rapport de l’ONU et 1 000 morts, à en croire la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), font craindre un lendemain difficile pour le pays. Le désir de chasser, de brimer les principes élémentaires des droits de l’homme et même de tuer sans aucune hésitation se lit à travers des actes posés par ce régime chaque jour que Dieu fait. Visiblement, rien ne semble l’arrêter dans sa folie meurtrière.
Pour ce faire, le pouvoir a mis sur pied ce qu’on peut appeler un escadron de la mort. Il s’agit d’un groupe d’individus sans foi ni loi que certains membres du gouvernement de Faure Gnassingbé appellent pompeusement « groupe d’auto-défense » qui sèment la panique au sein de la population togolaise. On a vu ce groupe à l’œuvre à Lomé en septembre et octobre 2017 où ces individus étaient déversés dans les quartiers de la capitale, rentraient dans les maisons en bastonnant jusqu’au sang les habitants. La famille de Joseph Zoumekey, tout comme d’autres familles d’ailleurs, a payé le prix fort, avec leur enfant de 14 ans fauché par les balles assassines de cette bande acquise à la cause du régime. C’était le 18 octobre 2017. C’est un an après, avec le rapport sur l’autopsie du corps du jeune élève, qui a révé-