Dans la région de Gao, au nord du Mali, Adoum regarde son téléphone. Il est temps d'aller à la recherche de pâturages plus verts pour son troupeau. Il a quelques idées en tête, mais il lui faut d'abord rassembler plus d'informations avant de se lancer dans un voyage de plusieurs semaines.
Au Sahel, le changement climatique s'est traduit par des périodes de sécheresse plus fréquentes et plus longues qui menacent la capacité de résistance des éleveurs de bétail nomades comme Adoum. Les points d'eau douce sont rares pendant la saison sèche et de nombreux animaux risquent de mourir avant d'atteindre la prochaine oasis, raconte ONU Environnement dans un reportage sur le terrain.
En cas de sécheresse, les éleveurs parcourent plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de kilomètres, avant de trouver un point d’eau adéquat, offrant suffisamment d’eau et de végétation pour répondre aux besoins des nombreux troupeaux qui y sont rassemblés.
« Afin de décider où se rendre, les pasteurs paient généralement un émissaire qui vérifie la région qu'ils ont en tête pour leur prochaine destination et ce-