« La condition la plus heureuse en apparence a ses amertumes secrètes qui en corrompent la félicité ». Cette réflexion de Jean-Baptiste MASSILLON dans les Sermons sur les afflictions peut être réajustée en ces termes : « Les grandes victoires sur des tas d’ordures ont leurs odeurs pestilentielles qui en corrompent la félicité ». Quand les grands gagnants vivent à la dérobée leur sacre, ils ont parfaitement conscience que leur podium usurpé les abaisse et distille une honte inexpiable.
On peut tout falsifier dans ce monde. Sauf, l’intimité de sa propre conscience. Cette intimité royale qui nous parle, et malgré nous, de l’aube au crépuscule, nuit et jour est infalsifiable. Pire, elle nous transcende, nous domine, nous chavire en modifiant tout notre extériorité. Cet interlocuteur invisible, inévitable est si cru en ses lettres, en ses mots sans fioriture, sans détour qu’il nous emprisonne dans son regard et nous rend mal habile dans sa sentence implacable. C’est lui qui est notre maître quoi que nous fassions et quels que soient les détours que nous empruntons. Quand il nous humilie de l’intérieur, il nous est si difficile de lever le front haut.
Faure est aujourd’hui dans l’impossible déférence de dire le petit mot de l’éducation coutumière, de la convention institutionnelle et de l’él-