Lorsque l’injustice trouve sa demeure à la justice, la République est alors en danger. C’est malheureusement ce à quoi on assiste au Togo depuis plusieurs décennies, sous le règne de Faure Gnassingbé. La folie meurtrière dérivée de la volonté de conserver par tous les moyens le pouvoir, amène l’engeance à s’emparer du pouvoir judiciaire qui, aujourd’hui, a perdu de son autonomie. La justice se retrouve donc aux bottes des politiques, notamment le clan au pouvoir.
Descentes musclées dans les domiciles des citoyens sans mandat de perquisition, arrestations arbitraires qui ressemblent parfois à des enlèvements par des bandes de hors-la-loi, procédures judiciaires alambiquées, parodies de procès avec en toile de fond des ordres reçus du sommet, voilà ce à quoi les Togolais assistent presque quotidiennement. Le cas qui défraie actuellement la chronique reste la condamnation, la semaine dernière, de Folly Satchivi, porte-parole du Mouvement « En Aucun Cas ».
« Dans le cas de Satchivi, il est poursuivi parce qu’on dit qu’il a incité d’autres personnes à la révolte par des promesses – on n’a pas apporté les preuves de ces promesses-, par des menaces – on n’a pas dit qui est-ce que Folly Satchivi a menacé-, par des ordres – on n’a pas dit à qui Foly Satchivi a donné l’ord-