De petits abris, dont certains recouverts de la bâche blanche omniprésente fournie par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), sont dispersés dans la plaine grise et poussiéreuse qui entoure le village de Goura, à l'extrême nord-est du Cameroun.
L’abri de Hebibi Toudjum est si bas qu’elle doit se baisser pour y entrer.
Elle est arrivée il y a six jours du village de Rann à 7 km de là, de l’autre côté de la frontière avec le Nigéria, après avoir fui un massacre perpétré par le groupe terroriste Boko Haram.
« Ils sont venus et ont tué beaucoup de gens et mis le feu à la ville», a-t-elle confié à un reporter d'ONU Info. « Tout le monde avait peur, alors nous sommes venus ici où il n'y a pas de danger ».
Hebibi Toudjum est l’une des 35.000 personnes qui ont fui Rann au cours des deux dernières semaines après que des combattants extrémistes de Boko Haram ont attaqué la ville à plusieurs reprises. Crise régionale
Le groupe terroriste est actif dans cette région pauvre du nord-est du Nigéria depuis plus de dix ans. Des milliers de personnes, -