« Si Faure Gnassingbé décide de lutter contre la corruption, à la prochaine réunion d’UNIR, il n’y aura plus personne». Cette phrase prononcée par Thomas Koumou, responsable de l’Association Veille Economique, résume parfaitement le dilemme dans lequel se trouve aujourd’hui le régime en matière de lutte contre ce fléau. La lutte contre la corruption sous Faure Gnassingbé est un pari perdu d’avance pour la simple raison que ce fléau est érigé en système de gouvernance par les tenants du régime depuis plus de 50 ans.
Cette pratique systémique et structurelle sous le règne du père et le fils se décline en plusieurs aspects, à savoir enrichissement illicite, détournement de derniers publics, commission et retro commission sur les projets, passation de marchés publics gré à gré, cumul de fonctions, refus de déclaration des biens conformément à la Constitution, népotisme, enrôlement de faux diplômés dans la Fonction publique, concours frauduleux, prise illégale d’intérêts, conflits d’intérêts, concussion, délit d’initié, pillage, bradage du patrimoine de l’Etat, trafic de tout genre, fraudes électorales, achat de consciences, etc. A y voir de près, le système de gouvernance au Togo est à l’image d’une association de malfaiteurs, sinon une mafia pour dire clairement les choses, avec au sommet un chef qui veille sur l’ens-