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Togo

Le franc CFA ou la Confiscation de la Faculté d’Autodétermination

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Il y a des moments de la vie où se taire, c’est mentir et ne rien faire c’est s’occire. Ainsi, quand le président ivoirien Alassane Ouattara nous ordonne de nous la fermer, il faut se poser la question : au nom de quoi et pour le compte de qui, le débat sur le franc CFA doit être clos? Certainement pas pour les citoyens de la zone CFA.

Dans la même veine, Kossi Tenou, Directeur de la BCEAO Togo déclarait le 17 février 2019 que « … le CFA est une monnaie aujourd’hui envié de par le monde, qui est une monnaie solide qui assume parfaitement les fonctions qu’une monnaie doit assurer, en particulier la fonction des réserves de valeurs et donc de stabilité des prix » . Cependant cette fonction qu’il évoque n’est qu’une des propriétés de base d’une monnaie et non une qualité immanente au FCFA.

Pour en ajouter, Gilbert Bawara, le ministre togolais de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative publiait le 20 février 2019 sur Twitter; « …ne déplaçons pas les problèmes. Aucun économiste sérieux ne peut soutenir que la monnaie, à elle tout seule, équivaut à la politique monétaire, et cette dernière n’est pas équivalente d’une politique économique encore moins d’une stratégie de croissance et de développement ». Qu’est-ce qu’il voulait dire par là, lui seul le sait.
L’Illogisme de «certains conditionnés redevables« qui font l’apologie d’une croissance imaginaire au détriment du développement durable
a- Enfin de quel taux de croissance enviable ceux-là parlent, au juste?

La croissance économique n’est qu’une variation du produit intérieur brut (PIB) dans le temps (année, …), autrement de l’ensemble des biens et services. Ce qui ne dit absolument rien sur vos structures, vos capacités, vos besoins vitaux, votre vision et votre niveau de vie ou votre degré de paupérisation, de dépendance.

Prenons un exemple simple connu dans les principes élémentaires en économie : un pays qui a un besoin minimal de 10 000 X par exemple en temps T, qui cependant n’en a réellement que 1000 X, donc très loin de ses besoins vitaux de base, et qui est par conséquent en mode survit.

Autrement, s’il arrive à atteindre 1100 X en année T+1, il dira qu’il a une croissance enviable de 10%.
Pourtant sa réalité est qu’il n’est qu’à une maigre couverture de base de 11% (1100/10 000). Il est plus qu’en situation de carence aigüe.
Et ne parlons même pas de la croissance naturelle de ses besoins en rapport avec sa croissance démographique. Il est dans le rouge partout!

Par contre un second pays dont les besoins de base sont de 100 000 Y, qui est déjà à 120 000 Y en année T, donc en zone de sureté, et qui de surcroit arrive à 125 000 Y l’année d’après (T+1); n’a enregistré que 4,16% (5000/120000) de croissance. Toutefois il pourrait même se contenter d’une croissance nulle ou d’une décroissance dans le cas extrême, sans en pâtir nécessairement.

Dans ces exemples, que le premier pays qui est en carence aigüe se pette les brettelles de son taux de croissance de 10%; plus élevé que celui de 4,16% du second pays autosuffisant, relève de l’ignorance ou de l’aveuglement volontaire; si ce n’est de l’incompétence notoire. D’ailleurs, dans les zones où l’économie fonctionne de façon normale, plus on tend vers le maximum de ses capacités, moins on a de la marge de croissance; et inversement.
b- Un développement économique durable est le salut pour la zone CFA

Le développement économique par contre est une suite logique de transformations de structures (économique, socio-culturelle, politique, etc…) d’une entité ou pays. C’est ce processus qui prend en compte l’avantage comparatif, entre autres, pour s’outiller dans le combat contre la pauvreté; et par ricochet élever graduellement le niveau d'éducation, de couverture santé, d’épanouissement des habitants, bref le niveau de vie des citoyens. Voilà pourquoi il est illogique de croasser sur les mots ‘’croissance à 2 chiffres’’ quand la majorité de ses concitoyens croupissent dans la pauvreté.
Et pour cela, il faut rendre possible la création de valeurs. Et c’est le propre d’une économie structurante et non végétative, comme le lit dans lequel dort la zone CFA depuis des décennies. Sinon, comment comprendre qu’après plus d’un demi-siècle d’indépendance, les pays de la zone CFA ont, plus que d’autres comparables, des économies de rentes basées essentiellement sur les exportations de matières premières et agricoles et des importations de produits de transformés. Ce sont des économies qui ont acquiescé de ne pas suivre la courbe logique d’industrialisation qui crée la valeur ajoutée conduisant à la création de la richesse pour tous.

La Côte d’Ivoire du président Alassane Ouattara, 1er producteur de Cacao (matière très en demande) au monde et grand producteur de café, qui produit aussi de l’hévéa, du diamant, de l’or et autres n’a pas une structure industrielle de transformation; ne serait-ce que le stade primaire! La Côte d’Ivoire n’est pas seule dans cette situation. Et sans vision, on se prive de moyens de création d’emplois et de richesses. Et pire, on vide les devises pour importer les produits transformés issus de ces matières brutes exportées, entretenant, aveuglement, le cercle vicieux de la dépendance et de soumission aux autres.
c- Alors pourquoi le mécanisme de gestion du franc CFA est un frein pour le développement
Notons que le franc CFA est depuis 1945 imposé au pays africains de la zone, avant même leurs indépendances, conséquemment ce FCFA n’était pas et n’est pas un libre choix des anciennes colonies françaises; devenues indépendantes dans les années 50-60. Ce ne sont pas les Banques Centrales de la zone CFA qui produisent cette monnaie. Non plus, elles n’en ont le contrôle; ni de leurs masses monétaires, de leurs réserves, de leurs comptes d’opérations. Bref elles ne sont que des institutions de caution et d’exécution. Elles sont au pas, sinon aux galops! Ayant la franchise intellectuelle minimale de le reconnaitre.
Pour mémoire la zone CFA se déploie en 2 pôles :
- Huit de l’Afrique de l’ouest; le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau depuis le 2 mai 1997, le Mali jusqu'en 1962 puis depuis 1984, le Niger, le Sénégal et le Togo qui forment l’UEMOA l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Cette union née en 1994 est une transformation de UMOA (Union Monétaire Ouest-Africaine), créée en 1973.
- et six pays de l’Afrique centrale; le Cameroun, la République Centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, qui se sont constitué en la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Notons que la Mauritanie qui avait adopté le FCFA jusqu’en 1997, ne regrette pas son abandon depuis lors, du moins elle n’est pas tombée dans l’abime.

La Guinée de Sékou Touré l’avait abandonné en 1960 au moment de l’indépendance, en préférant «la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage » . Toutefois on sait le traitement acharné qui lui a été réservé par la France et ses valets pour la saper et décourager les émules. Il y eut singulièrement l’injection de masses de faux billets guinéen pour procréer une hyperinflation et ainsi détruire les fondements de l’économie naissante de la Guinée. N’oublions pas que Sylvanus Olympio, le père de l’indépendance togolaise a été assassiné le 13.01.1963, une semaine avant l’introduction du franc Togolais, donc de la sortie Togo du FCFA. Le malien Modibo Keita avait aussi payé cher son opposition au FCFA.
Ainsi, penser que la France ou ses Politiques se donnent tant de peines par pure charité chrétienne, contre vents et marrées, pour maintenir le FCFA dans leur giron; juste pour la défense des intérêts des pays africains CFA, est une vue d’esprit. Les Politiques français combattent avec acharnement ceux qui ont ou continuent de s’opposer au FCFA. Seulement à y penser, on se dit tient! Surtout qu’entre les pays il n’y a pas d’amitié, plutôt que des intérêts. Qu’il soit conséquemment tenu pour vérité immuable qu’on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre ou exaucer le Maitre et l’esclave dans la même aspiration.
d- Deux zones à genoux : Le franc CFA n’est pas interchangeable entre les 2 zones CFA
Il y a le Franc CFA de l’UEMOA et celui de la CEMAC, qui par contre ne sont pas interchangeables. Autrement le F CFA d’une zone n’est pas accepté dans l’autre zone pour les échanges courants. Allez-y trouver l’escobarderie!

Une incongruité sans mesure, alors que le président Alassane Ouattara, ancien vice-président du FMI, ancien vice-gouverneur et ancien gouverneur de la BCEAO, aussi ancien Directeur des études de la BCEAO nous chante « sans fausse humilité » que les pays limitrophes non-CFA acceptent le CFA. Si vous y comprenez quelque chose, alors votre génie serait extraterrestre.
D’ailleurs nonobstant ces titres, ces postes nominatifs et politiques qu’il nous psalmodie, quels travaux de recherches de ce nom ou esquisses pour la postérité a-t-il actés, lors de ses ? Ce qui est la moindre des choses, moindrement qu’on aurait été déterminant ou pionnier. L’UEMOA et la CEMAC ne sont que des mises au goût des 2 ensembles coloniaux et expropriateurs qu’ont été l’AOF l'Afrique Occidentale Française et l’AEF l'Afrique Équatoriale Française (AEF).

Rappelons-nous qu’à sa création en 1945, le franc CFA avait un taux de change de 1FCFA pour 2FF, au moment où la France sortait de la grande guerre et avait conséquemment besoin de liquidité, de ressources minières pour sa reconstruction. Et fait important, la France était en ces temps propriétaire des ressources de ses colonies. Puis à partir de 1958, quand les velléités d’indépendance des colonies se concrétisaient, il fallait 50 FCFA pour 1 FF. Depuis le 12 janvier 1994 la dernière dévaluation en date; 100 F CFA valent 1 FF. Enfin à l’adoption de l’euro le 1er janvier 1999, le Franc CFA fut greffé à l’EURO par le truchement du FF et sous la pression de la France; avec une parité fixe de 655,957 FCFA pour 1 Euro.

Nous avons senti la nécessité de présenter succinctement la monnaie et ses rôles classiques, les formes d’intégrations économiques et leurs structures et surtout dans quel cas la monnaie unique est plus appropriée et à défaut un handicap inusable. Nous présenterons l’essence même du franc CFA et ses limites comme instrument de souveraineté et levier économique.

La MONNAIE dans ses rôles classiques
En générale la monnaie est l’ensemble des moyens de paiement acceptés dans une entité pour régler les dettes issues d’échanges. Par contre il est question de devise quand la monnaie se retrouve en dehors de son entité d’origine. C’est alors que le FCFA est une monnaie au Togo et une devise au Ghana ou en France et inversement pour le CEDI et le FF ou l’Euro.
La monnaie peut être sous une forme fiduciaire ou corporelle (pièces, billets,) sans valeur intrinsèque ou sous une forme écrite (scripturale) comme les différents dépôts par exemple ou encore sous une forme électronique.
La monnaie a foncièrement 3 fonctions principales de base :
- elle sert d’intermédiaire d’échange ou d’instrument de paiement,
- elle est une unité de compte, pour le calcul de la valeur d’un échange, …
- elle est une réserve de valeur.

Alors le FCFA est une monnaie comme tout autre dans l’optique de ses fonctions classiques. Toutefois il est important de retenir que dans le débat sur le franc CFA, il n’y est pas question des fonctions classiques d’une monnaie, mais plutôt de son ¬ « caractère exogène, de sa nature inflexible et prévisible », du fait que les pays utilisateurs n’en sont pas propriétaires et sont non entièrement responsables. Ces pays ne peuvent pas utiliser à leur guise et au besoin les leviers monétaires du FCFA.

Lorsque l’on sait que la monnaie et le budget sont des éléments intrinsèques de la souveraineté d’une entité, il est très saint d’être fiévreux de cette dépendance annihilant. Par conséquent quand on n’est pas libre de disposer de ses instruments monétaires, on n’est plus que obtus dans le déploiement de sa vision, de son projet de société.

La MONNAIE, levier de souveraineté pour ériger une économie structurante
Tout comme un être humain, une entité nationale a des besoins presque illimités face à des ressources disponibles relativement limitées. Ce sont par contre son génie, ses capacités, sa vision et son degré d’indépendance qui lui permettrons d’atteindre un rapport efficient besoins-ressources et par ricochet se permettre de rêver grand. À défaut il se contentera du peu et d’une prétendue « charité bien placée » des autres. Conséquemment l’indépendance d’action en tout temps et en tout lieu est sans commune mesure. Chaque entité doit chercher d’abord et avant tout le bonheur des siens.
Que permet alors l’instrument monétaire dans un contexte de souveraineté, de responsabilité et de vision d’avenir; autrement de liberté d’action avec une dose d’anticipation?

- Le contrôle du crédit en concordance avec le cycle économique :
On dit que les prêts font les dépôts. Il est ici question de la création de monnaie « ex nihilo ». Et quand le crédit est rationné comme dans la zone CFA, avec un ratio dépôts/crédits anémique, ce mécanisme prend du sable.

- La gestion du taux d’intérêt, le coût du crédit :
Lorsque le coût du crédit est trop élevé comme le cas dans la zone CFA, dans les 2 chiffres, il devient un frein au crédit. Et moins de crédit restreint à son tour la propension à l’investissement. Ensuite moins d’investissement entraine l’absence de structures de transformation ou de leur métamorphose. Ultimement il n’y a pas de création massive d’emploi, de richesse. Le chômage devient légion. Comme corolaire au lieu d’avoir le boni démographique, on en ressent un lèse, ses effets antinomiques, ses contraintes.

- Une économie structurante :
La maitrise des leviers monétaires permet le déploiement d’une politique monétaire et économique conséquente qui favorise, la création de valeur, la compétitivité, etc.

- La maitrise de ses réserves de change et comptes d’opérations :
Avec un pouvoir réel sur sa monnaie on peut mieux gérer la pression exogène exercée par les besoins de financement, le libre choix de ses fournisseurs, les conjonctions défavorables et les cirses. Par conséquent avoir une marge de fluctuation de changes au gré des aléas du marché est vitale pour les économies en gestation.

Le débat sur le franc CFA vs celui de la bonne gouvernance
Certains pensent que le débat sur le franc CFA éclipse celui de la bonne gouvernance. Qu’il faudrait atteindre d’abord la bonne gouvernance et on verra par la suite. Ça ne devrait pas être un débat de «et si, et si…», car l’un n’exclus pas du tout l’autre. Par contre la bonne gouvernance est une quête perpétuelle et la restera. Toutefois disposer des leviers monétaires et financiers a un effet catalyseur sur le reste.

Dire exclusivement que rien ne garantit un meilleur résultat avec une monnaie indépendante, dans les environnements actuels, et que la France gérerait mieux cette monnaie que les pays concernés le feraient; c’est comme un otage qui s’offrirait du syndrome de Stockholm.

N’oublions pas que certains Chefs d’État (Thomas Sankara, Laurent Gbagbo, Alpha Oumar Konaré, …) avaient essayé une meilleure gouvernance, notamment des appels d’offres fonctionnels, des programmes d’investissements d’envergure, le contrôle et la lutte contre la corruption, mais ils n’ont pas pu conserver le pouvoir ou nager librement. Par contre les béni-oui-oui et apôtres du régime CFA actuel ont toujours végété et végètent encore au pouvoir. Ils bénéficient de tous les appuis possibles, logistiques, intelligences diverses, militaires, etc.

La réalité est là! Il faut de la clairvoyance. Aussi il est évident qu’une monnaie libre n’est pas la panacée à elle seule. Cependant on n’atteint pas l’excellence en criant ciseaux ou échec mat; plutôt avec des sacrifices, essaie-erreur et un élan de pionniers. IL aurait des flottements avant une relative stabilité pour l’avenir. Et il est foncièrement question de bâtir l’avenir. Il faut alors s’assumer pleinement.

Toute chose étant égal par ailleurs, les pays africains non CFA comparables ont une longueur d’avance, malgré l’absence relative de la bonne gouvernance. Ce qui veut dire que quand on a les moyens de sa politique, dont la liberté de choix, d’action, de contracter et autres, le résultat est plus aguichant…

Le franc CFA, une monnaie trop forte et rigide pour les économies des pays CFA
La parité fixe du FCFA avec l’Euro doublé d’une totale garantie de convertibilité, de même que la totale circulation et l’obligation de confier à la banque de France au moins 50% des réserves de change de la zone CFA facilitent principalement les transferts hors zone CFA de capitaux, de bénéfices de multinationales et de fonds détournés par les Politiques et leurs entourages. Le système CFA actuel facilite le drainage des fonds vers l’extérieur.

Aussi les importations se retrouvent boostées, alors que les exportations sont couvertes d’une chape de surcharges qui les rendent non compétitives, entre autres. Il arrive que les pays CFA ne puissent boucler des achats ou investissements hors giron fraisais, parce que le trésor français refuse de débloquer les réserves de change nécessaires. Mais, comme par magie, si le fournisseur est français ou sous caution française, le problème ne se pose pas. Et généralement ce n’est pas le plus bas soumissionnaire ou la meilleure technologie adaptée. Un chantage qui ne dit pas son nom. Alors à qui profite le crime, du moins…

Quand ce qui est produit ailleurs et importé revient moins cher que ce qu’on peut produire localement, on se rabat sur l’importation. L’industrie locales s’en trouve impactée et les structures agro-alimentaires ne se fortifient pas. L’autosuffisance alimentaire devient une chimère. On assiste alors à une paupérisation des masses et le règne des mafias de l’importation. Ainsi des permis d’importation sont accordés aux parents, amis et inconditionnels faiseurs de rois.
C’est un constat effarant qu’on retrouve encore plus dans la zone CFA des politiciens et importateurs milliardaires et presque pas ou très peu d’industriels milliardaires. Et ce sont là certaines des preuves tangibles de la nature difonctionnelle du franc CFA, mais pas seulement bien sûr. C’est un imbroglio monétaire, autrement une zone CFA en otage.

Le CFA, monnaie unique dans une zone d’intégration économie inversée, donc sans intégration réelle
Il existe dans le monde très peu de monnaies uniques résultantes d’unions monétaires et économiques. Cette forme d’intégration est la forme la plus accomplie de l’intégration économie. Ainsi considéré, on a dans le monde plus ou moins que 2 zones d’union monétaire et économique, notamment la zone euro et la zone CFA. Et une est une véritable union monétaire et économique et l’autre est une coquille.
On fait ici abstractions des fédérations de régions, de territoires et/ou de provinces qui forment une entité nationale souveraine comme les USA, le Canada, l’Allemagne, etc… et non d’entités initialement souveraines qui mettent en commun des prérogatives essentielles; mais cependant restent souveraines.

Une union monétaire et économique est générée ou favorisée au travers de rapprochement des économies qui la composent. Pour assurer son bon fonctionnement et sa pérennité; l’on devrait définir au préalable en amont des éléments de convergence, d’harmonisation des pratiques, de même que des mécanismes de veille et de recadrage. Et une fois les objectifs de cette intégration atteints, on se donne des critères de stabilité à suivre.

Il faut alors une intégration progressive pour aspirer atteindre une zone d’union monétaire et économique dépourvue d’anachronismes et enclin au développement durable, même dans des conjonctures et conjectures difficiles. Car les pays ont des structures différentes, des pratiques et réalités par moment aux antipodes.

Dans le but de ne pas alourdir d’avantage cette contribution, nous énumérons ci-dessous, sans développement, les étapes successives d’intégration souhaités et à réaliser avant d’en arriver idéalement à une monnaie unique vitale, autrement ce serait une « monnaie inique ». Il s’agit:
- Au début d’une zone de libre-échange avec l’abolition des droits de douane et des limitations en quantité, donc la libération d’échanges de biens entre entités membres.
- Puis de l’union douanière qui en plus de la libération des échanges introduit une politique commerciale commune avec un tarif douanier extérieur commun.
- Ensuite un marché commun, qui est une ouverture sur tous les marchés (biens, capitaux, forces de travail, etc.) des pays membres.
- Par la suite on passe à l’union économique, donc à la phase d’intégration où l’objectif est l’harmonisation des politiques publiques nationales et la recherche de l’efficacité dans les dissimilitudes éventuelles.
- Finalement on arrive ou on atteint l’union monétaire.


C’est quand ces étapes sont absoutes qu’on en arrive à une union monétaire et économique viable et durable. C’est tout sauf de l’improvisation ou de l’exubérances émotionnelles. Un travail de fond mérite d’être mené, dès à présent, par l’élite africaine qui devrait désormais prendre ses responsabilités devant l’histoire.

Joseph Kato!
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L'AUTEUR
Joseph Kato
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