« On peut faire semblant d’être grave ; on ne peut pas faire semblant d’avoir de l’esprit ». Sasha GUITRY, dans L’Esprit de Guitry met en relief la grande vertu de l’esprit qui est un tout imbriqué de sens, de finesse et de la noblesse des valeurs. L’esprit se distingue dans la hauteur de la personnalité, dans la dignité de l’action, dans l’élégance des rapports avec les autres, dans l’humanité des options et dans l’exemplarité des choix qui devient un pôle de contemplation, un principe d’identité pour la qualité de l’humain-patron qui se dégage des faits et gestes de l’individu.
Celui qui a de l’esprit n’a aucune férocité à briser des vies humaines. L’étoffe et les valeurs qu’il traduit dans ses choix et en toutes circonstances se distingue de l’abreuvoir de sang, des crimes économiques qui est le propre de la volonté de puissance de ceux qui meurent d’ambition sans le mérite. Ce sont les valeurs qui créent les grandes âmes, les grands esprits.
Un politique incapable de diffuser des valeurs dans son leadership n’a aucun bouillon d’esprit à remorquer les citoyens. Il est si facile de parler du bonheur du citoyen dans la rhétorique des chimères de ceux qui se moquent de la vie, de son épanouissement. Ils pensent que les peuples sont dépourvus de mémoire, de la faculté du jugement, du bon sens et du pouvoir de bien ordonner la raison. Quand l’imaginaire des audaces mornes foisonne d-