Le 28 septembre 2018, au détour d’une mission de prospection dans l’optique de l’acquisition d’un lopin de terrain à Bolou-Vavati, un village situé à une quinzaine de kilomètres de Tsévié, nous avons eu droit à une découverte très surprenante, surtout pour des étrangers dans la localité. Il s’agit d’une véritable carrière d’exploitation de gravier dont nul ne pourrait imaginer l’existence, s’il n’est soit du milieu ou lié à la production. Notre stupéfaction fut d’autant plus grande qu’il n’y a aucune indication sur l’activité qui se déroulait à cet endroit. « C’est une exploitation clandestine ! », a lancé un membre de la délégation, très étonné de la découverte. Nous avons donc pris la décision de mener une enquête autour de cette activité puisque c’était « trop beau pour être vrai ». Il fallait percer le mystère qui entoure cette production clandestine. Après plusieurs aller-retour du site et dans le village et à l’aide des témoignages, nous avons découvert pas mal de choses. L’enquête nous a également amené à rentrer en contact avec quelques acteurs liés à la gestion des carrières, notamment la préfecture de Zio, l’OTR de Tsévié, l’ANGE, etc. seulement, après tous ces efforts, le mystère demeure tout entier, les doutes persistent, les interrogationstoujours sans réponses. Mais, ce qui est évident, c’est que la carrière de Bolou-Vavati reste une production qui s’opère en toute clandestinité, qui génère des centaines de millions par mois. La malédiction des zones minières n’épargne pas cette localité. Seuls les « Chinois » et les autorités locales qu’ils « abreuvent » de temps en temps tirent profit de l’exploitation. Les populations sont abandonnées à leur sort avec tous les dangers auxquels elles sont exposées.