Pour la première fois qu’il veut organiser les élections locales, après plus de tente (30) ans de prise en otage des localités de base par des préfets et présidents de délégations spéciales, nommés pour services rendus à la dictature, le régime cinquantenaire montre encore sa face hideuse au monde entier, dans des préparatifs qui laissent le peuple sans voix. La preuve en est les quatre jours de recensement décidés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), appuyée par le gouvernement, envers et contre tous (partis politiques de l’opposition, organisations de la société civile, responsables religieux ont demandé la prorogation du délai de cette révision des listes en vain).
Les présidents de la CENI se succèdent et se ressemblent presque. Seulement que chacun essaie de donner un autre visage à la fraude qui a toujours été la principale caractéristique de cette institution que le régime tient de main de fer. Aujourd’hui, tout indique que le RPT/UNIR n’a plus froid aux yeux. Les méthodes de fraudes, les ingrédients pour écarter une partie de l’électorat, surtout celle acquise à l’opposition et même ses responsables, sont mises en branle à ciel ouvert, avec menace de recourir à l’armée à la moindre contestation de ces pratiques moyenâgeuses.
Depuis que l’opposition a déclaré qu’elle ne boycottera pas les élections locales, le régime cinquantenaire, dans sa folie de conservation du pouvoir, a décidé de verrouiller le processus. Bien avant même le début de ces opérations de révis-