Depuis quelques jours, la Municipalité de Lomé a pris sur elle de nommer les voies publiques dans la capitale. A première vue, c’est une bonne chose. Ceci pourrait permettre aux gens de repérer rapidement les quartiers et s’y rendre sans trop de difficultés. Cependant, quand on voit un peu l’identité attribuée à ces rues, on tombe parfois des nus.
Tout porte à croire qu’on manque cruellement d’imagination dans l’attribution des noms à ces voies publiques. On se demande le but visé par ceux qui nomment ces rues dont leur évocation seule fait parfois peur aux gens. « Moi, quand on met ça dans mon quartier, la petite plaque disparaîtra le lendemain. Il faut qu’on arrête de nous prendre pour des bêtes dans ce pays », a indiqué un citoyen.
« Rue Anaconda », « rue des Lézards », « rue des Mangotiers » (l’on ne sait même pas ce qu’on veut dire par cette rue), « rue de la virginité », « rue des Crapeaux », etc. Des noms qui, parfois, répugnent. Et lorsqu’on veut, peut-être exceptionnellement, adresser une voie avec le nom d’une célébrité, on l'écorche, au grand dam des élèves et étudiants qui habitent le quartier.