La Force de la MINUSCA a lancé jeudi la seconde phase de l'opération baptisée « Wegnnyen negoye »(marteau en Sango) dans la région ouest de la République centrafricaine (RCA) pour répondre à la crise déclenchée par les attaques perpétrées par le groupe armé Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), le 21 mai dernier. Ces attaques, notamment dans les villages de Lemouna et Koundjili, à environ 50 km de Paoua, préfecture de l’Ouham-Pendé, ont causé 34 morts, y compris celle d’un enfant, en violation flagrante de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA.
Le 25 mai, le Gouvernement centrafricain a exigé du 3R le démantèlement de toutes ses bases et barrières dans la zone des attaques, ainsi que la remise, dans un délai de 72 heures, des présumés auteurs des crimes.
Le 3R a reconnu sa responsabilité dans les attaques, en présentant des excuses publiques, en remettant à la justice trois de ses éléments présumés coupables des attaques et en réduisant sa présence à Bohong, Bokaya et Létélé. La MINUSCA exige que le 3R rende tous les éléments qui ont joué un rôle dans les attaques du 21 mai et collabore pleinement avec les enquêtes en cours. La Mission attend aussi que le 3R s’engage à se démobiliser et désarmer immédiatement dans le cadre du Programme national de DDRR et à participer dans la formation des unités spéciales mixtes de sécurité prévues par l’Accord-