Faisant suite à une énième suspension arbitraire d’un média par la Haute autorité de la communication (HAC) du Gabon, Reporters sans frontières (RSF) demande une réforme du fonctionnement de l’organe de régulation des médias afin qu’il remplisse son rôle originel de défendre la liberté de la presse plutôt que les intérêts du pouvoir.
La “HACHE”. C’est ainsi que les journalistes gabonais surnomment la Haute autorité de la communication (HAC), pour sa propension à “couper la tête” des médias en leur infligeant régulièrement des suspensions. Le 20 juin 2019, l’organe de régulation des médias n’a pas failli à sa réputation en sanctionnant le journal Fraternité d’une interdiction de parution d’un mois pour un article publié le 13 juin, intitulé : « Qui dirige le Gabon? ». Ce dernier interroge notamment la capacité du président gabonais à diriger le pays depuis son accident vasculaire cérébral en octobre 2018.
L’autorité a jugé que les écrits de l’article constituent “des insinuations malveillantes, calomnieuses, injurieuses et mensongères”, et qu’ils portent “atteinte à l’honneur et à la dignité du président”. Elle a également exigé le re-