La sous-préfecture de l’Ouham-Pende, située à l’extrême Nord du pays, a récemment été l’objet de violences sanglantes ayant occasionné des dizaines de morts, avec des risques de représailles. Une crise qui s’est ajoutée aux défis sécuritaires engendrés par la transhumance. Mais grâce aux multiples efforts du Gouvernement et à la mobilisation de la communauté internationale, la situation y revient peu à peu à la normale. Et pour les habitants, la vie reprend des couleurs. Optimiste aussi, le Chef du Bureau de la MINUSCA à Paoua, Laurent Wastelain, nous parle des progrès enregistrés.
Que peut-on retenir de la situation sécuritaire actuelle dans la sous-préfecture de l’Ouham-Pende ?
Il n’y a plus de présence permanente des groupes armés dans la Sous-préfecture de l’Ouham-Pende. Bien entendu, la situation reste précaire, on l’a vu malheureusement avec les incidents tragiques du 21 mai dernier à Lemouna et Koundjili. Mais elle s’améliore dans la mesure où les casques bleus de la MINUSCA avec les Forces armées centrafricaines (FACA) ont réussi à chasser un grand nombre de groupes armés qui y étaient présents, notamment dans la sous-préfecture de Paoua. Donc la situation s’améliore progressivement, mais on est toujours en alerte pour s’assurer que les 3R restent confinés autour de Koui, afin de permettre le démarrage des opérations du Programme national de désarmement, démobilisation et ré-