La période 2020-2021 verra une concentration d’élections présidentielles en Afrique de l’Ouest. Une demi-douzaine de pays seront concernés par ces scrutins, notamment le Ghana, le Burkina Faso, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et le Niger. En Afrique et beaucoup plus dans la zone francophone, les échéances électorales, surtout présidentielles sont des périodes d’incertitudes. Des moments à risques liés généralement à des fraudes qui font craindre des troubles politiques. L’analyse que nous nous proposons de faire tournera autour de trois cas, particulièrement le Togo, la Guinée et la Côte d’Ivoire, des pays où les populations seront appelées à choisir de nouveaux chefs d’Etat en 2020.
Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara joue avec le feu
La Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus médiatisés en Afrique de l’Ouest. Les circonstances de la prise du pouvoir par Alassane Ouattara en 2010, la déportation de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé à la Haye et leur procès à rebondissements, la question du CFA et la position du président actuel sont autant de sujets qui font la une des journaux. Il faut désormais ajouter à ces sujets brulants la participation ou non d’Alassane Dramane Ouattara à la présidentielle de 2020. Au bord de la lagune Ebrié, l’actuel chef de l’Etat ivoirien dont le second mandat prend fin en 2020 continue d’entretenir le flou, le suspense lorsque la question lui est généralement posée. Tantôt il donne l’impression de ne pas vouloir se cramponner au sommet de l’Etat, tantôt -