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L’ex-premier ministre Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu a fait une troublante révélation mercredi 10 juin lors de la passation de service entre lui et le nouveau Premier ministre, Sélom Klassou, en abordant la délicate question de la suppression du volet civisme payant dans les colonnes des journaux, à son arrivé à la primature.
Les analyses de la scène politique togolais ont toujours dit que les ministres et même les premiers ministres au Togo n’ont pas une grande marge de manœuvre et pire que l’ex premier ministre n’avait pas le contrôle de tout l’appareil de l’Etat. Il n’a pas dit le contraire dans cette affaire de suppression du fonds du civisme.
Selon l’ex premier ministre lorsque qu’il était arrivé aux affaires, il y avait des fonds à la Primature qui permettait de donner de l’argent aux journalistes pour produire des articles du civisme mais en fin juillet, lorsqu’on devait payer et qu’on lui faisait le point, il n’y avait que 89 000 francs sur le compte.
« Lorsque j’ai cherché à savoir d’où venait cet argent, on me dit que ce compte était alimenté par le ministère du commerce d’où je venais et sans que je ne sache. Les prélèvements étaient faits sur les fonds du comité pétrolier et sur les fonds sociaux pour réaliser cette opération. Ce compte s’appelait Initiative du premier ministre », a poursuivi Ahoomey Zunu. Et d’ajouter « J’ai dû vous payer pendant trois mois sur mes propres fonds politiques mais j’ai compris qu’on ne pouvait pas continuer ».
Le fils de Kpélé Tchavié qui était accusé par la presse de bloquer ces fonds d’accompagnement au civisme mis en place par son prédécesseur rassure les journalistes : « Il n’y avait pas de fonds qui vous étaient destinés et qui sont bloqués (…) Je vous devais peut être de vous recevoir et en parler avec vous, je ne l’ai pas fait, je m’en excuse ».
Germain Doubidji
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