La scène peut paraître anodine, peut-être ridicule. Mais c’est la réalité quotidienne que ces femmes exposent ce matin dans les rues de Lomé.
En sortant avec les marmites et autres casseroles vides, elles veulent montrer les difficultés qu’elles affrontent tous les jours pour pouvoir assurer le repas à la maison, le mari étant sous le poids des dettes à cause de la crise financière.
Pendant que les unes tapent dans ces casseroles pour faire de bruits, les autres improvisent des scènes qui font traduire la misère qu’est devenu leur quotidien. Surtout lorsqu’elles doivent subir certaines humiliations dans les marchés avant d’apporter de quoi manger à la maison.
« Nous avons pitié pour nos maris. Cependant, nous sommes les seules à savoir ce que nous traversons dans nos marchés avant de rentrer le soir. Parfois, il faut supplier nos fournisseurs, en descendant jusqu’au niveau de la bête pour espérer prendre à crédit une marchandise. Malgré tout-