La contestation du pouvoir de Faure Gnassingbé enclenchée depuis le 19 août 2017 par le Parti national panafricain (PNP) et qui continue jusqu’aujourd’hui, a fait l’objet de violentes répressions organisées et exécutées par le régime en place. Dans un rapport détaillé, avec les preuves à l’appui, le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD) et le Réseau Africain pour les Initiatives de Droits de l’Homme et de Solidarité (RAIDHS) ont relevé ville par ville les blessés, les décès et les déplacements des populations qui ont fui ces répressions. Selon ces deux organisations de la société civile, il y a eu plus de 100 morts depuis le début de ce mouvement de contestation. Nous vous proposons un extrait de ce rapport.
INTRODUCTION :
Depuis les 19-20 août 2017, le Togo est entré dans un cycle de répression sanglante des manifestations populaires dont le lourd bilan provisoire s’établit à plus de 100 morts, généralement par balles ou par exécutions extrajudiciaires, parmi lesquels on compte des enfants ; des milliers de blessés par balles ou victimes de sauvages passages à tabac qui feront de certains d’entre eux des handicapés à vie, des milliers d’arrestations, des milliers de déplacés dans des contrées de l’intérieur et exilés dans les pays voisins.
En effet, ces 19 et 20 août 2017 où tout sembla avoir basculé, le Parti National Panafricain (PNP) présidé par Atchadam Salifou TIKPI avait appelé à des marches pacifiques pour obtenir le retour à la Constitution de 1992 et le droit de vote pour les Togolais de l-