|
Le Chef de l’Etat n’a pas trahi son caractère isolationniste vis-à-vis des grandes rencontres politiques de son pays. Après avoir accueilli son homologue dimanche à l’aéroport de Lomé, il est retourné dans son bunker de Lomé II d’où il se prononce sur les réseaux sociaux par rapport à l’ouverture du dialogue.
«Je salue les travaux préparatoires ayant permis l’ouverture du dialogue hier en présence de mon homologue ghanéen et représentants de la mission de facilitation que je remercie», écrit Faure Gnassingbé.
Quelques semaines plutôt, son conseiller Christian Trimua avait vite fait d’avertir l’opinion en ces termes : «Le chef de l’Etat incarne une institution : la présidence de la République. Il est transcendant au dialogue» et n’y prendra pas part. Et pourtant, la crise tourne autour de Faure Gnassingbé et son désir obstiné de rempiler un mandat et peut être un encore et encore….
Plusieurs personnalités ont pris part au lancement des pourparlers en présence du président Nana Akufo-Addo du Ghana, les principaux facilitateurs des négociations entre Togolais. L’absence de Faure Gnassingbé est diversement interprétée dans l’opinion, d’aucuns estimant que son absence démontre que les conclusions ont beau être irréprochables, le fils du Général Eyadema comme à son habitude, se saisira du rapport qu'il plaquera dans les tiroirs comme il l’a fait avec l’APG, les recommandations de la CVJR et même celles du HCRRUN.
«Unis par notre appartenance à la mère patrie, le Togo, je reste convaincu que nous parviendrons entre filles et fils d’une même nation, à nous entendre sur l’essentiel» ajoute Faure Gnassingbé dans son message.
Rappelons que les pourparlers dans le compte de la première journée ont pris fin tardivement lundi à l’hôtel 2 février avec plusieurs accords entre pouvoir et opposition dont la suspension provisoire des manifestations et la libération d’une partie des prisonniers. Les pourparlers reprennent vendredi.
A. Lemou
-
|
