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Les journaux parus ce matin sont revenus abondamment sur le dernier discours du chef de l’Etat togolais.
« Les Rendez-vous électoraux de 2018 seront tenus », titre sobrement L’Union pour la Patrie.
En commentaire, le bihebdomadaire, ajoute que « C’est un discours touche-tout du président Faure Gnassingbé à l’occasion des 58 ans du Togo, ce 27 avril… et en politique, en ce moment précis d’un dialogue qui ne donne plus trop de confiance aux populations, avec la conviction non balbutiante de Faure Gnassingbé selon laquelle il n’y a pas de compromission avec la voie démocratique librement choisi par les Togolais. Ils n’ont d’ailleurs par le choix ».
Liberté met à la manchette : « Elections et prétexte de délais légaux : Faure Gnassingbé persiste et signe ».
Selon le quotidien privé, « Ce qu’on retiendra, c’est sa persistance à organiser les élections quoi qu’il arrive. Et l’éternel prétexte, le respect des délais légaux et constitutionnels, est encore avancé ».
En effet, souligne l’auteur de l’article, « Faure Gnassingbé s’est curieusement fait, malgré la responsabilité évidente du blocage des discussions imputable à la mauvaise foi du RPT/UNIR, l’apôtre premier du dialogue » et « tient à organiser les élections coûte que coûte malgré la précarité de la situation politique et le déroulement du dialogue censé trouver une solution à la crise ».
Mais, précise-t-il dans le papier, « La CEDEAO constitue résolument un blocage à ses desseins obscurs. On ne voit pas, lui qui, sous le mandat de l’instance communautaire, a sanctionné les acteurs de la crise politique en Guinée pour non respect de l’accord de 2016, puis organisé un sommet à Lomé pour les aider à s’en sortir, snober cette même institution. Ou bien prendra-t-il le risque de faire selon ses humeurs et se mettre à dos la CEDEAO ? ».
La Manchette consacre sa une à « Eyadema-Faure: Les secrets d'un si long règne»
«Dans une dictature, les vieilles habitudes ont la peau dure», cite l'hebdomadaire avant de souligner que « Cette formule consacrée tant prisée du général Gnassingbé Eyadéma demeure vivace dans l'esprit des populations togolaises du fait des incongruités répétées des nouveaux tenants du régime RPT dont UNIR n'est que la sosie ».
A l'en croire, « Des 38 années de dictature du général Eyadéma sous la bénédiction de ses frères d'armes, on en était dans une triste illusion de croire que le passage de témoin à son fils, Faure Gnassingbé, un civil, était donc la fin de l'apocalypse ».
A.H.
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