L’enquête publiée ce vendredi 31 août 2018 sur l’usage des produits et implants périmés au service de la traumatologie du CHU-SO fait l’effet d’une bombe à fragmentation. Comme une boite de Pandore qui vient d’être ouverte, la Rédaction ne cesse de recevoir des témoignages des dizaines de victimes de ces pratiques tant dans les hôpitaux publics que dans les cliniques privées.
Nombreux sont ceux qui ont déjà perdu la vie dans l’anonymat et les familles ne savent même pas qu’elles peuvent se plaindre devant les tribunaux.
« J’ai été victime de ces pratiques qui ont abouti au décès de mon père il y a un an. On avait besoin de lui poser une prothèse. Lorsque l’ordonnance a été prescrite, le chirurgien m’a obligé à l’acheter chez un de ses amis, sans quoi il ne va pas opérer mon père. J’ai déboursé plus de 1 400 000 fcfa. On m’a indiqué une pharmacie en ville, je suis allé payer contre un reçu. Mais on a refusé de me remettre le matériel sous prétexte qu’il est sensible et qu’il sera directement livré au bloc. Jusqu’à l’opération de mon père, je n’ai jamais vu le matériel pour m’assurer s’il est de qualité ou non. Plus tard après l’opération, des complications ont surgi et un ami -