« Je ne peux admirer le courage de celui qui méprise la vie ». Dans le Journal des Faux-monnayeurs, André GIDE évalue les aventures humaines, les choix politiques, la conduite des affaires de la cité et écrase de son regard ceux qui ne s’adossent point aux valeurs, ou qui ne savent pas chérir l’humain-patron. Tous ceux qui défont l’humanité sèment le dégoût. Ils ne méritent rien des gratifications sociales pour se faire une place dans l’histoire.
Pour mener les hommes dans la cité, il y a des principes inviolables lorsqu’on veut répondre à leurs attentes : le projet et la culture du mérite. Sur ces deux bases, on peut réinventer le vivre-ensemble, le citoyen, l’avenir. La concomitance de ce binôme, projet et mérite, dans sa rigueur d’application produit la détonation heureuse du bondissement spectaculaire de la cité entière.
Il ne s’agit pas d’exhiber un manuscrit produit par un conglomérat d’opportunistes avides de gain que le chef, dans sa valeur intrinsèque, n’intègre ni dans la représentation qu’il a de l’Etat, ni dans les actes d’exemplarité à instruire toute la République. On a vu au Togo ce machin de propagande, Le Livre vert, un décor politique qui anime superflu d’un homme aux meurs travesties pendant trente-huit ans sans un soupçon de cu-