Tabligbo mon amour Tabligbo mon amour, je te reviens! A pas de sénateur je parviens Bon an mal an à t’approcher Loisir pour moi de m’y accrocher Irrésistiblement avec mon premier ministre Gnassional et son gouvernement de sinistre. Beaucoup comme moi sont amoureux de ton sol Oh combien nourricier! Que dire du sous-sol ?
Mon amour pour toi bat vachement fort mon cœur On dirait celui d’un Kadangais pour son fusil de tueur National sous l’effet d’un braquage laborieux en sueur.
A tous ces damnés gangster qui te dépouillent Mon amour, cette minorité pilleuse qui trifouille Ordures et poussière jusque dans les tréfonds de tes terres, Usurpateurs invétérés spoliant avec mépris et rage tes terres Rouges pétries d’argile jadis vénérée de nos vaillants potiers ;
Je dis et clame à la suite de la voix mémorable du grand portier: Enfin le jour vient! Bonjour sentinelle, salut à toi illustre portier!
Tabligbo mon amour, ma ville martyre, En te relevant de tes coups et blessures
Renouvelés des décennies durant de tribulations Enrobées de contorsions hégémoniques anti-nation, Voire de ces humiliations choquantes drapées sous des tentes climatisées, Incroyables ballets de provocation orchestrés par une dictature militarisée, Ehontée et poussiéreuse qui répand souillures et laideur dans nos contrées ; N’oublie pas d’aller dire à Bandjeli et à Hahotoé… à toutes nos villes minières Sur lesquelles s’élève notre prospérité, notre profond respect pour la lumière.
© John Aziamour, Muc le 28.02.2019 -
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