Le carrefour d’Agoè-Démakpoè s’est transformé en un camp militaire. Les activités quotidiennes de la population ont laissé place à la ronde des forces de l’ordre et des militaires qui, par moment, interpellent les quelques passants.
Malgré cette forte présence des hommes en uniforme, les jeunes manifestants adoptent des stratégies qui consistent à dresser des barricades et disparaître toute suite après.
Les forces de l’ordre ne viennent que constater les dégâts et sont obligées de dégager les voies jonchées de troncs d’arbre, de gros cailloux ou des pneus. Mais une fois ces hommes en treillis éloignés, les jeunes reviennent et remettent de nouveau les barricades sur la voie.
Ce travail se Sisyphe, visiblement, met les forces de l’ordre hors d’elles. C’est ainsi qu’ils ont décidé à un moment donné de passer à tabac les habitants du quartier. Dans cette entreprise dans laquelle ils sont maîtres dans l’art de tabasser les populations sans défense, ils ont provoqué le courroux des jeunes manifestants qui ont jeté leur dévolu sur deu-