C’est réel, le Togo est devenu “l’enfant malade” de la Sous-région ouest-africaine. Un véritable calvaire pour nous, ses enfants du bas peuple. Le pays, non seulement est à la peine et a la traîne, il a totalement périclité. Son peuple, le punching ball de chair, de sang et beaucoup d’autres douleurs, livré en espèce faible à un clan, aux envies de sang d’une famille, telle une peuplade d’Iphigénie de troisième zone uniquement bonne au sacrifice. Mais il faut aussi le dire, nous ne sommes pas, nous Togolais, innocents de notre situation de nation en quasi-deshérence qui cherche en vain une figure de proue pour le relever et lui insuffler une âme de vie.
Pourtant, les occasions de nous affranchir des fers de la dictature n’ont pas manqué. Nous avions laissé faire, à cause de l’angélisme niais de beaucoup d’entre nous, le plus souvent détournes de l’essentiel pour chérir des broutilles: face à la constitution serpillière, l’État de droit sapé jusque dans ses murs porteurs, les libertés publiques violées avec d’immenses éclats de rire, les doigts d’honneur des FAT au reste de la nation, l’action législative réduite à son minimum syndical, l’exécutif ivre de ses syndromes de crimes, de gabegie et d’incompétence, LA MAJORITÉ de notre peuple est restée contemplatrice, se réfugiant derrière des excuses bidonnes: « moi je ne me mêle pas de politique » ou encore « seul Dieu peut régler la crise et mettre fin à nos souffrances » . Mais ces gens oubli-