Après la mort de plusieurs dizaines de personnes entre fin septembre et début octobre, dans la province d’Amahara, les autorités régionales menacent de faire appel à l’armée fédérale pour rétablir l’ordre. Les violences dans cette zone dans le nord du pays sont régulières depuis environ cinq ans.
Les autorités parlent d’au moins 22 morts depuis fin septembre. C’est donc un communiqué ferme qu’a diffusé le Conseil de sécurité régionale Amhara. Il parle d’un problème d’ampleur désormais nationale, avec des morts, des maisons brûlées, des biens détruits et une économie perturbée. Un conflit aux racines multiples, qui pourrait dégénérer.
Le conseil a annoncé une série de mesures : restrictions de port d’armes, interdiction des groupes de sécurité informels et appel à dénoncer les criminels. Mais il a surtout déclaré que « toute action légale, y compris la force fédérale, serait mise en place pour restaurer la paix ». Une annonce qui intervient justement après une réunion mardi entre des responsables sécuritaires représentants l’État central et la région Amhara.