La politique ne peut être une occupation laissée entre les mains d’hommes ordinaires. Elle est une affaire trop sérieuse qui ne doit pas tomber, s’installer et s’étaler dans la basse cour de gens de besoins. Les indigents de tous genres qui sont déficients en morale, qui sont démunis de deniers et qui sont dépourvus de savoir ne peuvent pas s’occuper du destin d’un peuple. Ils noieront fatalement la nation dans les abysses de la misère et de la désolation. Celui qui ose descendre dans l’arène des charges publiques doit s’être soumis au préalable à une triple épreuve ; celle du souffle, celle du fluide et celle de la glaise. Tout autre voie en dehors de ce triplet initiatique sera une veine entreprise et restera sans issue.
De La Stature
La stature politique d’un homme se mesure à la grandeur de la vision qu’il porte, de l’idéal qu’il conçoit. Les contours de la hauteur et de l’ampleur d’une vision pour le vivre ensemble du grand nombre, le peule, sont tracés à l’aide de l’intelligence conceptuelle. Il s’agit de la capacité à concevoir un appareil sociétal autonome dont les pièces composantes et les rouages agencés tournent et interagissent dans une harmonie presque-parfait et toujours dans un processus d’amélioration. La matière saine consommable, le service adéquat à disposition et le loisir régénérant l’esprit sortent alors, à bons résultats, comme produits finis de cet appareil entrevu.
Celui qui n’est pas capable de concevoir un tel objet supérieur, humainement agencé et socialement mécanisé, qui tourne et s-