A 91 ans, Collecte Bourlier, à l’Université de Franche-Comté à Besançon, a soutenu sa thèse de doctorat en Géographie entièrement manuscrite sur le thème « Les travailleurs immigrés à Besançon dans la seconde moitié du XX siècle ».
Un exercice à l’issue duquel elle sort avec une mention « très honorable ». Il faut dire qu’elle a commencé à écrire sa thèse depuis une trentaine d’années.
Une rédaction entrecoupée, comme elle-même le dit, de « pauses » avant de la terminer. « J’ai fait du mieux que j’ai pu, je crois que le jury était satisfait », sourit l’impétrante.
Son directeur de thèse, Serge Ormaux, souligne que « c'est un travail extrêmement atypique, parce que c'est un travail de thèse qui a duré 30 ans - aujourd'hui, une thèse, c'est en moyenne trois ans - et qui a été réalisé par quelqu'un qui a commencé sa recherche après son départ en retraite, à 60 ans ».
Collecte Bourlier, dans sa vie active, a travaillé dans l’accueil et l’alphabétisation des travailleurs immigrés à Besançon. Par ses recherches, elle vient de prou-
