C’est avec consternation que le peuple du TOGO a appris le décès du chanteur Ali Bawa. Une partie de l’âme du Grand Bassar dont il est originaire disparait. Avant lui, Mme Kpanté, les sieurs Languondi, Djabaré, Abass, John Labante et l’inoubliable philosophe et poète Ouyi Tassane marqueront l’esprit de toute une génération qui allait au rythme d’une musique qui a su allier la tradition et la modernité dans une proportion jamais égalée.
« Qu’on nomme le Bassar, et pourtant je comprends Les chants d’Ali Bawa; ses airs défient le temps De par leur fluidité semblable aux chœurs des anges ».
(Joseph Kofigoh, ancien premier ministre du Togo)
En effet les togolais garderont de lui le souvenir de l’un des artistes qui faisaient valoir la musique traditionnelle aux sons de percussions, instruments traditionnels de son Bassar natal, qu’il accompagnait toujours d’une voix feutrée, avec sa guitare sèche C’est donc pour le peuple bassar une perte immense . Torrent de larme pour cet auteur, compositeur, arrangeur, inspiré autant par l’innombrable richesse culturelle et philosophique de sa région que par ses combats politiques ; il faisait valoir les rythmes purement bassar dans sa langue N‘cam, dans :le Lawa, Abal, N'djeme, Kourgnima, -