Résumé (pour ceux qui sont trop pressés) : La réflexion ci-dessous défend la thèse selon laquelle si la lutte pour l’alternance peine à venir à bout de la forte volonté de confiscation du pouvoir au Togo, c’est parce que les Togolais, collectivement parlant, n’ont pas encore su (ou voulu) trouver les solutions à la « peur du lendemain » qui règne au sein de la classe dirigeante qui est constituée par Faure Gnassingbé lui-même ; la famille ou le clan Gnassingbé ; les membres du RPT/UNIR et des autres partis qui lui sont affiliés ; et enfin la grande muette.
« Si les Togolais ont une dette à payer à la famille Gnassingbé, que Faure nous le dise. Nous allons leur payer cette dette pour qu'il quitte le pouvoir dans la paix », déclarait une manifestante en novembre 2017 lors d'une gigantesque marche à Lomé. Les Togolais n'ont bien entendu aucune dette à payer aux Gnassingbé. Si dette il y a, c’est plutôt dans le sens inverse. Par contre, les Togolais ont un problème qui s’appelle Faure Gnassingbé, un problème synonyme de confiscation du pouvoir. Et à l’heure actuelle, le « problème Faure » ne demande qu’une chose : être résolu
Dans ce sens, on peut légitimement se poser les questions suivantes : Les Togolais (pas seulement la minorité des politiciens) doivent-ils collectivement définir les termes d'une sortie honorable pour Faure Gnassingbé afin de -