Le Togo n’appartient plus aux Togolais. Cela peut paraître anodin. Cette phrase pourrait amuser certains. Mais c’est la triste réalité à laquelle les Togolais doivent faire face. Le système cinquantenaire qui a pris en otage le pays, n’a plus froid aux yeux. Le pillage et le bradage des sociétés d’Etat, notamment des principaux poumons de l’économie du pays, sont devenus l’apanage des gouvernants togolais qui liquident les sociétés d’Etat (au nom d’une certaine privatisation) au nez et à la barbe des acteurs politiques, de la société civile, des intellectuels sans que ces derniers ne lèvent le petit doigt.
Il est quand même extraordinaire, ce qui se passe ces dernières années au Togo. Une minorité au pouvoir a décidé de vendre ce qui appartient à tous les Togolais. Et malheureusement, ceci se fait dans l’indifférence totale de la majorité qui est également héritière des biens de ce pays. Le Togo est un bien commun à tous les Togolais qui l’ont en héritage et en partage. Il est inadmissible qu’un seul individu se lève et commence par vendre ses richesses. Dans tous les secteurs, les sociétés d’Etat tombent une à une dans les mains des étrangers. Le Port autonome de Lomé se retrouve aujourd’hui dans les mains d’un Français, Bolloré.
Un groupe chinois et d’autres étrangers se partagent le port privé, juste à côté de l’hôtel Sarakawa. Le clinker, dans les poches des Allemands et des Indiens. Le phosphate enr-