« Moi, je dis que les bonbons Valent bien mieux que la raison ». J’entends la comptine enfantine Mais n’entends pas qu’un homme d’âge mur, Soit d’un entendement aussi dur Qu’il nous tourmente, nous assassine Devienne sanguinaire, farouche Pour garder son bonbon en bouche, Un adulte, oui, je suppose Qui ne veuille pas entendre la chose La plus commune aux humains, Qu’on nomme simplement limite, Ce qu’un enfant nie et évite Pour s’accrocher de toutes ses mains Des pieds, s’il le faut, au bonbon. Mais il y a un peuple qui marche Et même un prêtre patriarche Qui disent : le bonbon rend fou Ils l’ont dit le Dix-neuf Août L’Enfant répond : « Non et non ! » Trépignant furieusement, Grondant comme un torrent. « Même s’ils sont un million Je ne cède pas mon bonbon-