« Aucun malheur n’arrive jamais seul, dit-on ». Cette phrase quelque peu biscornue dans un groupe acquis à une cause entièrement sportive, est du Secrétaire général de l’AJST (Association des Journalistes Sportifs du Togo), Kodjo Avoulété. Il résumait là, une réflexion sans doute personnelle, sans soupçonner une seule seconde qu’il dévoilait un état d’esprit partagé par beaucoup de ses compatriotes, par rapport à l’affaire Abraw Samer. Un sujet qui plonge toute la presse sportive nationale dans une totale consternation, dans des émotions indescriptibles et au creux de multiple interrogations. Le sieur Avoulété, en mettant sur la toile les mots « Aucun malheur n’arrive jamais seul », semble inspiré, ou peut-être touché par ce que vit depuis le 21 novembre dernier le technicien Abraw Samer… A sa phrase trempée par une forte dose d’émotion empreinte de fatalité, le poète ajoute innocemment la sienne, chargée d’espoir et de revirement : qui vivra verra…
La vie de l’homme, on le dit souvent, peut basculer en une seule seconde… Et à l’heure où pleurent les lignes de cette Chronique, l’exemple vivant de cette vérité a pour nom, Abraw Samer. Et en cet instant précis où la plume du poète se permet de glisser sur un terrain si glissant et dangereux pour tout journaliste sportif togolais, c’est à cet homme, ancien président de l’Association des Entraineurs de Football du Togo qu’elle pense. Sa situation inattendue actuelle, tout en nous confirmant que la vie de l’homme peut basculer en une seule seconde, vient également malheureusement nous renforcer dans notre conviction que le ridicule a embrasé toute l’étendue du territoire togolais ; au point de faire commettre à ses habitants des actes hautement effarants. Un instant… s’il vous plait !