Tu as chanté et tu chantes encore Tu as chanté en luttant, tu as chanté en traversant les places, les rues, les carrefours envahis de kakis, de canetons, comme on les appelait, en te faufilant avec d’autres Ablodékanletↄwo par les couloirs les plus impossibles Tu as chanté quand coups de matraque et de gifle retentissaient´ Remplissaient champs, rues, ateliers tentant vainement d’étouffer le cri du cœur Ablodé ! Tu as chanté quand nous étions enfants et toi résistante En escaladant les murs, en sautant par-dessus les clôtures de béton hérissées de piques, de tessons de bouteilles, les haies d’épines, de ronces plantées par les colons, toutes sortes de barrières érigées par les dominateurs, pour les meetings d’Ablodé, Tu as chanté de ton vivant, nous étions enfants quand tu chantais, Atakpametↄ, ô A-