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Politique
Togo

Présidentielle 2020 : La terreur pour faire passer le 4e mandat

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Les missions de la communauté internationale, notamment la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) semblent ne pas être au fait de la situation. Il y a un drame que vivent les populations, surtout celle de la région Centrale du Togo dans ces périodes préélectorales. Derrière les discours de non-violence, de réconciliation, de scrutin apaisé que tiennent les émissaires du clan au pouvoir, il y a une expédition punitive, parfois même barbare à laquelle on soumet des populations du Togo, notamment celles qui se lèvent contre le mandat de trop du fils du père. Et c’est la soldatesque qui est mise à contribution.

Kandambara, Bafilo, Assoli, Sokodé, Kparatao, Lomé (surtout le quartier Agoè et ses environs) et bien d’autres villes encore vivent un calvaire. Entre mi-2018 et 2019, la situation, très tendue entre 2017 et 2018, a connu un petit relâchement. Mais à l’approche de l’élection présidentielle? et conscient de son plan secret pour la fraude électorale, le régime en place organise régulièrement des descentes des hommes en uniforme pour martyriser ces populations non favorables au quatrième mandat. En réalité, c’est tout le Togo qui a vomi le RPT/UNIR. Mais ce dernier a ciblé ces localités qui constituent en fait un avertissement pour le peuple togolais. Un membre influent du clan au pouvoir n’a-t-il pas déclaré qu’il n’y aura plus de 19 août au Togo ? Et donc le régime semble travailler à cela.
Verrouillage des institutions de la République, processus électoral unilatéral, corruption massive des missions dépêchées à Lomé par la communauté internationale, etc. le régime pave la voie à un quatrième mandat. Mais visiblement, cela ne lui suffit pas. Il faut également faire taire les contestations en terrorisant les populations. Tous les jours que Dieu fait, il y a des Togolais qui sont bastonnés dans la région Centrale du pays et ailleurs. Le dernier de ces actes ignobles demeure les événements de Kpalimé samedi dernier et ceux de Kégué (Lomé) dans la nuit de samedi à dimanche.

La méthode consiste à kidnapper les militants de l’opposition et tous ceux qui n’épousent pas la manière cavalière dont le pays est dirigé depuis plus de 50 ans. C’est ce qui s’est passé samedi dernier à Kpalimé où un militant du Parti national panafricain (PNP) a été enlevé à son domicile par des hommes en uniforme qui ont escaladé le mur de sa maison. Des « méthodes de voyous » utilisées par une institution de la République pour interpeller un honnête citoyen. Mais c’est sans surprise quand on connaît bien le régime de RPT/UNIR qui n’a jamais rien respecté, surtout lorsqu’il s’agit des droits de l’Homme.

Dans la nuit de samedi à dimanche, c’est le quartier de Kégué (au niveau du pont) à Lomé qui a été envahi par des forces de l’ordre, avec six (06) véhicules de la Gendarmerie et trois (03) de la Police, selon les témoins. Il n’y a pas eu de couvre-feu, mais déjà aux environs de 21 heures, tous ceux qui n’ont pas leur carte d’identité sur eux sont copieusement fessés. « L’ami que j’ai remorqué n’avait pas sa carte d’identité sur lui. Il est présentement (Ndlr, hier dimanche) dans un cabinet médical pour se faire soigner », confie un témoin de la scène.

Ces scènes, on les enregistre un peu partout sur le territoire national. En plus de l’achat des consciences par la distribution de vivres et de non-vivres aux populations en proie à la misère indescriptible, le régime de Faure Gnassingbé, grâce au soutien de l’armée, terrorise ceux qui refusent d’être ‘’achetés’’. Visiblement, il est prêt à rééditer les événements sombres de 2005 qui ont endeuillé tout le pays. Le « plus jamais ça sur la Terre de nos Aïeux », cette « profession de foi » prononcée par le plus grand bénéficiaire de ces tueries quelques mois après les événements de 2005, ne semble plus inscrite à l’agenda de l’engeance. Le clan se montre prêt à tout pour conserver le pouvoir. Et c’est justement pour anticiper sur d’éventuelles contestations du peuple togolais qu’on tente de lui imposer le silence, avec la bavure policière et militaire qui fait des blessés graves et des réfugiés. Une élection présidentielle, synonyme de fête et de grande réjouissance sous d’autres cieux, est devenue une période de grande tension et de toutes les exactions sur les populations au Togo pris en otage par une dictature cinquantenaire.

Curieux silence des partis d’opposition et de la société civile

Devant la situation décrite précédemment, le silence des partis d’opposition et des organisations de défense des droits de l’Homme devient incompréhensible. Au niveau des politiques, on se concentre seulement sur les préparatifs de l’élection présidentielle. Pour le moment, c’est la campagne électorale qui occupe les esprits. On feint d’ignorer la situation dans laquelle se trouvent ceux à on va, dans quelques jours, solliciter les suffrages. Ni le pouvoir, ni l’opposition ne se préoccupe du drame que vivent ces populations depuis plusieurs mois. Ces Togolais sont bastonnés, jetés en prison ou contraints à l’exil sans que personne ne lève le doigt, ne serait-ce que pour dénoncer l’arbitraire. Seules les victimes continuent de subir ces injustices en silence, dans l’espoir que la providence, un jour, les délivrera de la main de l’oppresseur. Les 6 candidats de l’opposition se précipitent pour aller à une élection dont les cartes ne leur sont pas favorables. Tout porte à croire qu’ils ont décidé d’aller légitimer le « Prince » pour son quatrième mandat.

Quid des organisations de la société civile ? Elles sont spectatrices de la situation alarmante dans laquelle vivent les populations togolaises. A force de ne produire que des communiqués pour dénoncer les exactions du régime cinquantenaire, elles finissent par ne plus faire peur à ce dernier. Et donc, c’est impuissantes qu’elles regardent les populations subir ces injustices.

La terreur est à son comble ces derniers jours. Plusieurs villes sont en état de siège, et ce n’est pas demain la fin du calvaire. C’est à juste titre que certains demandent à ce que l’élection présidentielle passe vite pour qu’ils retrouvent la paix et la sérénité. Sinon, la terreur règne en silence dans les localités au Togo.-










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