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Le Prof Komi Wolou continue son périple dans le Nord du pays. Ce lundi, le Secrétaire national du Pacte socialiste pour le renouveau (PSR) était dans la région de la Kara dans le cadre de sa campagne pour l’élection présidentielle dont le premier tour a lieu ce samedi.
Vu l’immensité du chantier à faire et le temps qui reste pour cette campagne électorale, les responsables du PSR ont convenu ce lundi d’envahir la région en deux groupes. Le premier groupe, conduit par Prof Komi Wolou, a animé un grand meeting dans la ville de Kara, avant de mettre le cap sur Kantè, plus précisément dans le canton d’Atchangbadè, village natal de l’ancien Secrétaire national du PSR, Me Abi Tchessa.
Le second groupe, conduit par le porte-parole du parti, M. Bode, a pris d’assaut la préfecture de Tchaoudjo où il a fait du porte à porte toute la journée. Les deux groupes n’ont cessé de parler du programme du candidat du PSR.
Dans ce programme de société figure la refondation de la nation togolaise. « La nation repose essentiellement sur la conscience d’une identité et l’aspiration à former et à maintenir la communauté. Elle ne peut se former et se maintenir naturellement sans un lien fort et volontaire que forge la justice entre ses différentes composantes. Elle forme un tout et quand une partie de la nation souffre, toute la nation doit se sentir concerner, peu importe l’ethnie, la condition sociale, la religion, le sexe. Dans un monde victime des actes de violence, de terrorisme et des affrontements quotidiens, notre conscience d’être un et indivisible, notre conscience que nos sorts sont liés est le premier rempart contre ces fléaux. Pour y parvenir des mesures idoines s’imposent », indique le programme.
La réalisation de ce point du programme passe par la transformation des mentalités, la gouvernance par l’équité, la promotion de la solidarité nationale, la sortie des citoyens de l’anonymat et la promotion des services civils ou militaires.
« La question ethnique occultée du débat public est pourtant constamment présent dans les esprits et murmurée en privé. Nous ne devons pas fuir les questions qui dérangent. Au contraire, nous devons les aborder avec responsabilité sans passion. Il faut reconnaître qu’il n’existe aucune hostilité a priori entre les ethnies. Les ressentiments naissent plutôt de l’idée que les unes sont favorisées par rapport aux autres dans l’accès aux ressources et aux fonctions. Il faut y remédier, au besoin, en modifiant notre constitution pour tenir compte de nos diversités enrichissantes », promet Prof Wolou, s’agissant de l’équité ethnique.
Pour lui, la transformation des mentalités est « une exigence préalable à une vie en commun apaisée et une participation librement consentie, facteur de cohésion et de développement humain durable et stable ».-
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