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Politique
Togo

Un rapport des Etats-Unis sur la situation des droits de l’Homme accable le régime de Faure Gnassingbé


Mike Pompeo, le Secrétaire d'Etat américain
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Ce n’est un secret pour personne. En matière de respect des droits de l’Homme, le Togo n’est pas un bon élève. Plusieurs rapports tant nationaux qu’internationaux, ont déjà relevé la curiosité qu’est le pays de Faure Gnassingbé sur ce plan. Le dernier rapport du gouvernement des Etats-Unis vient encore mettre au grand jour ce que cache le régime cinquantenaire qui a toujours essayé de polir son image, surtout au plan international.

Ce rapport publié en anglais en 23 pages sur le site du département américain aux affaires étrangères, qu’on peut retrouver sur https://www.state.gov/reports/2019-country-reports-on-human-rights-practices/togo/ relève des détails sur des pratiques d’une autre époque que le Togo affectionne encore, foulant au pied les principes élémentaires des droits de l’Homme et de démocratie.

Dans ce document, il est relevé les actes criminels, les tortures et autres traitement inhumains et dégradants qu’on observe dans les lieux de détention au Togo et au Service central de renseignement et d’investigation criminel (SCRIC). Selon ce rapport, les règles en matière d’interpellation ne sont pas respectées. Il est presqu’impossible d’avoir accès aux avocats, et des personnes sont envoyés en prison sans même l’assistance d’un conseil. Les tueries, les arrestations arbitraires, les violations de la vie privée des citoyens, le non-respect des droits de la femme sont devenus le sport favori du régime en place.

S’agissant des conditions dans les prisons, le rapport dénonce la surpopulation carcérale, la restriction des visites aux prisonniers, la prise en charge alimentaire insuffisante et l’accès limité aux soins.

Le document évoque également la restriction des libertés publiques au Togo. Sur ce point, il touche notamment la modification de la « loi Bodjona » par l’Assemblée nationale. Les manifestations publiques sur les voies principales, dans les zones à fortes activités économiques et dans les quartiers administratifs sont désormais interdites. Une disposition qui scandalise les Américains. « Malgré l'intervention des rapporteurs des Nations Unies pour dire que cette loi est incompatible avec le contexte international, rien n’a été fait », souligne le rapport.

Le rapport évoque aussi les résultats d’enquête sur les crimes commis par les forces de l’ordre et de sécurité, qui ne sont jamais connus. Il pointe du doigt le meurtre d’un enfant de 12 ans tué par des membres des forces de l’ordre. « Les autorités ont décliné toute responsabilité des forces de sécurité en affirmant que ce ne sont pas les balles utilisées par les forces de sécurité qui ont servi à tuer », indique le rapport.

Et d’ajouter : « Le 13 avril, les forces de sécurité ont battu à Bafilo un manifestant qui participait à une manifestation non autorisée organisée par le Parti national panafricain (PNP). Il est mort quand on le conduisait à l’hôpital. Selon des organisations de droits de l’homme, la famille n’a pas pu porter plainte à cause de la peur des représailles et les autorités n’ont pas pu donner à la famille les circonstances qui entourent l’incident ».

Beaucoup d’autres aspects, notamment la gouvernance, la démocratie, la corruption et autres sont évoqués dans ce rapport. Et à tout point, le régime de Faure Gnassingbé est épinglé.-










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