En application des dispositions de l’article 44 de la Constitution du 25 novembre 2010 et de la Loi Organique 2012-44 du 24 août 2012, portant Composition, Organisation, Attributions et Fonctionnement de la Commission Nationale des Droits Humains, la CNDH avait entrepris tard dans la nuit du samedi 14 mars 2020, des démarches tendant à aboutir à l'apaisement et au renforcement de la cohésion sociale relativement au meeting projeté le 15 mars 2020 par la Société Civile, dans un contexte où le Président de la Délégation Spéciale de la ville de Niamey avait rendu public un communiqué, interdisant tout regroupement « susceptible de réunir plus de 1000 personnes »,sur la base des mesures de prévention de la pandémie de coronavirus issues du Conseil des Ministres du vendredi 13 mars 2020.
Dans le souci de la préservation de la quiétude sociale, la CNDH avait invité à son siège aux environs de 23h les principaux leaders de la Société Civile, initiateurs du meeting projeté à la Place de la Concertation.
L'objectif recherché était d'amener ces leaders à surseoir à toute action tendant à braver tout arrêté d'interdiction et à privilégier la saisine des autorités judiciaires compétentes en lieu et place d'une confrontation ouverte avec les Forces de Maintien de l'Ordre.
Après audition des leaders sur la situation qui prévaut, le constat qui s’est dégagé au sortir de cette rencontre est qu'en dehors des communiqués du Gouvernement et du Président de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey, il n'existe juridiquement aucun acte administratif notifiant aux organisateurs l’interdiction dudit-