Plusieurs fois épinglé par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), le Bénin lui a adressé le 24 mars dernier une déclaration de retrait de protocole. Conséquence, aucun citoyen béninois ne peut plus recourir à cette institution panafricaine.
Cette Cour a condamné à plusieurs reprises l’Etat béninois dans un contentieux qui l’oppose à l’homme d’affaires Sébastien Ajavon devenu opposant sérieux du pouvoir en place. L’ancien allié de l’actuel président, Patrice Talon, devenu gênant, aujourd’hui exilé en France, a été condamné par contumace à vingt (20) ans de prison dans une affaire de trafic de stupéfiants. Mais la Cour africaine des droits de l’homme lui a donné raison.
Officiellement, le porte-parole du gouvernement, Alain Orounla, explique que le retrait de protocole n’est pas motivé par l’affaire Ajavon. Quoi qu’il en soit, « c’est très grave » souligne le Directeur Amnesty Bénin, Fidèle Kikan, même s’il ajoute qu’il « n’est pas surpris ».
Et de tancer ensuite les tenants du pouvoir : « Si le Bénin se prévaut d'un statut d'État démocra-