Le Révérend Père Pierre Marie Chanel Affognan, un prête catholique engagé, s’est une nouvelle fois prononcé sur la crise post-électorale et regrette ce qui arrive actuellement au candidat malheureux Agbéyomé Kodjo et les membres de la Dynamique Kpodzro.
La situation post-présidentielle ne laisse pas indifférent l’homme de Dieu. S’il rappelle que « Seul Dieu a un pouvoir éternel; même les pouvoirs les plus absolus finissent un jour », le prêtre relève qu’« on aurait pu éviter cette crise qui, malheureusement, pèse encore beaucoup sur la situation psychologique des citoyennes et des citoyens, sur le climat social et même sur les relations entre les différentes entités de la société togolaise sans compter les conséquences économiques ». Il l’a dit dans une interview consultable sur letabloid.info.
« C’est vraiment dommage », soupire le Père Affognon, convaincu que la crise politique n’apporte rien de bon. Elle ne fait qu’accentuer « l’angoisse et la paupérisation aggravée avec la crise sanitaire du Covid-19 ». Selon lui, on aurait pu l’éviter en procédant au recomptage des voix ou en publiant les résultats de l’élection présidentielle du samedi 22 février dernier bureau de vote par bureau pour lever toute équivoque d’autant que Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo prétend l’avoir gagnée.
Le Révérend Père salue les démarches des églises catholiques, évangélique presbytérienne et méthodiste pour la décrispation du climat politique. Toutefois, pour qu’elles aboutissent, précise-t-il, « il faut de la bonne volonté de la part de nos acteurs politiques, de la part du pouvoir, de la part du candidat de la dynamique Mgr Kpodzro, du candidat d’UNIR, puisqu’en fait le bras de fer, si je peux ainsi parler, c’est entre le parti au pouvoir UNIR et la dynamique Kpodzro ».
Pour lui, l’alternance reste un droit naturel et qu’« il n’y a rien d’éternel sur la terre ». En clair, tôt ou tard, le changement arrivera d’une manière ou d’une autre, que certains le veuillent ou non.
A.H.-
|