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Les violences au nord-ouest du Nigéria forcent 23.000 personnes à fuir au Niger (HCR)

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Les violences incessantes dans certaines régions du nord-ouest du Nigeria ont contraint environ 23.000 personnes à fuir vers le Niger depuis avril, a indiqué l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Cela porte à plus de 60.000 le nombre total de personnes ayant fui cette partie du Nigéria pour trouver refuge au Niger voisin depuis le premier afflux de réfugiés, en avril dernier. « Les réfugiés du Nigeria ont été autorisés à chercher une protection au Niger malgré la fermeture des frontières en raison du Covid-19 », a déclaré mardi Babar Baloch, porte-parole du HCR, lors d’un point de presse virtuel à Genève.

Depuis avril 2019, les populations fuient les attaques incessantes des groupes armés dans les États de Sokoto, Zamfara et Katsina, au Nigeria. La plupart ont trouvé refuge dans la région de Maradi au Niger. Craignant et fuyant la même insécurité dans les zones frontalières, près de 19.000 autres ressortissants nigériens ont été déplacés à l’intérieur de leur propre pays.

Mais selon le HCR, la violence n’est pas directement liée aux groupes armés opérant dans le lac Tchad et dans le Sahel. « Cependant, elle ajoute Maradi à d’autres régions du Niger qui luttent contre l’insécurité, notamment à Diffa, Tillabéry et Tahoua » a poursuivi M. Baloch. Ce qui met à rude épreuve les ressources financières des acteurs humanitaires et leur capacité de réaction.

De façon générale, l’agence onusienne reste préoccupée « par la détérioration de la sécurité à l’intérieur du Nigeria et le risque d’incursions armées au Niger ». Le dernier afflux de réfugiés, principalement des femmes et des enfants, fait suite aux attaques perpétrées dans les États nigérians de Katsina, Sokoto et Zamfara au cours du mois d’avril.

Montée des groupes d’autodéfense et affrontements entre agriculteurs et des éleveurs

Les réfugiés font état d’une « violence extrême » qui se déchaîne contre les civils, avec notamment des meurtres, des enlèvements contre rançon et des pillages des villages. Plusieurs villages dans plusieurs zones ont été attaqués par des hommes armés. « L’attaque la plus meurtrière a fait 47 morts dans les zones du gouvernement local de Kankara, Danmusa et Dusi-ma, dans l’État de Katsina et a provoqué des frappes aériennes des forces armées nigérianes », a ajouté M. Baloch.

Beaucoup de civils ont également été pris dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs de différents groupes ethniques ainsi que dans les violences commises par des groupes d’autodéfense. Environ 95 % des réfugiés arrivés au Niger depuis avril sont originaires de l’État nigérian de Sokoto, le reste des États de Kano, Zamfara et Katsina.

Selon le HCR, les nouveaux arrivants ont un besoin urgent d’eau, de nourriture et d’accès aux services de santé, ainsi que d’abris et de vêtements. Beaucoup d’entre eux ne peuvent presque rien transporter dans la précipitation pour sauver leurs vies.

Face à ce nouvel afflux, l’agence onusienne travaille en étroite collaboration avec les autorités du Niger pour mettre à l’abri au moins 7.000 réfugiés. L’objectif est de les installer dans des villages situés à 20 kilomètres de la frontière. Cela permettra également d’alléger la pression sur les communautés d’accueil dans les zones frontalières, où les infrastructures et les services de base font défaut.

Par ailleurs, le HCR doit poursuivre l’enregistrement biométrique des réfugiés afin de mieux évaluer leurs besoins et de diriger la réponse humanitaire. Des discussions sont également en cours avec les autorités nigériennes afin de reconnaître à première vue les réfugiés fuyant le Nigeria et arrivant dans la région.-

L'AUTEUR
ONU









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