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Au Bénin, le premier tour des élections municipales et communales aura bien lieu le dimanche 17 mai en dépit des menaces du coronavirus et des appels au boycott.
Alors que les meetings politiques et les rassemblements de plus de 50 personnes sont interdits pour éviter la propagation de Coronavirus, cette décision a même obligé les participants à utiliser d'autres méthodes pour battre la campagne électorale qui s'achève ce vendredi soir.
5,4 millions d'électeurs béninois sont appelés aux urnes le 17 mai pour ces élections.
Pour le Collectif pour la sauvegarde de la démocratie béninoise, un groupe de Béninois de la diaspora, cette élection « est une vaste escroquerie politique » et présente un « caractère exclusif en raison du contexte sanitaire imposé par le Covid-19 ».
La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) prévient que le coronavirus « représente un défi supplémentaire pour les processus électoraux en Afrique subsaharienne », dans un rapport publié jeudi. « Des élections démocratiques nécessitent un environnement respectueux des droits fondamentaux, et notamment la liberté d'association, la liberté d'opinion et d'expression ainsi que d'assurer la sécurité des électeurs », rappelle l'ONG.
« La maladie à coronavirus tue. Le 17 mai, n'allons pas nous faire contaminer et tuer. Restons chez nous. » a conseillé l'opposant en exil Léonce Houngbadji, membre du Collectif pour la sauvegarde de la démocratie béninoise.
Une participation massive à ces élections municipales et communales au pays de Patrice Talon est une fois encore indécise.
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