Mars 2019. Une première version de la statue de l’illustre disparu, le père de la révolution burkinabé, a été dévoilée sauf qu’elle n’a pas reçu l’assentiment populaire. Cette fois-ci est la bonne.
Cette première version a été retravaillée pendant un an. Et elle est enfin dévoilée ce dimanche 17 mai dans la capitale Ouagadougou, sur le site où le capitaine Thomas Sankara é été assassiné le 15 octobre 1987. Si elle est meilleure que l’ancienne, elle reste encore perfectible.
Des Burkinabé se prononcent sur la nouvelle statue : « La ressemblance y est, cela ne pourra jamais être la personne en question, on peut s’en contenter », « Cette statue par rapport à celle qui était là avant, nous pensons que celle-là correspond très exactement »…
Jean-Luc Bambara, le sculpteur, reconnait que le timing et certaines conditions naturelles ont fait que le chef-d’œuvre initial n’a pas correspondu exactement à ce qu’il a voulu faire. « Ce qui n’a pas marché la première fois, c’est le délai. Ensuite, il y a eu les conditions climatiques. Et la cire perdue est une matière qui fond dans une ambiance un peu chaude. A 45 degrés ça fond, si bien qu’au coulage quelques parties de la ceinture ont dû tourner », justifie-t-il.
Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, présent à la cérémonie tout comme cinq (5) autres de ses collègues, « cela va être difficile de dire que l’on peut reproduire Thomas Sankara à 100%, mais ce qui est là représente Thomas Sankara et c’est cela l’essentiel ».
Et d’ajouter que « le gouvernement est fortement mobilisé derrière ce projet afin que l’on arrive à un mémorial digne de ce nom ».
Le comité international pour le Mémorial Thomas Sankara promet la réalisation d’autres statues de l’homme intègre sur le site.
A.H. -
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